Traductions

Je suis traductrice littéraire de l’anglais vers le français, pour le plus grand bonheur de mon Robert & Collins. J’ai toujours beaucoup aimé traduire – quand j’étais jeune ado, alors que je commençais à apprendre l’anglais, je retraduisais pour le plaisir des morceaux d’Harry Potter, d’Anthony Horowitz, d’autres romans jeunesse en anglais qui me passaient sous la main. Entre 18 et 20 ans, par-là, j’ai été traductrice de l’anglais vers le français des infos quotidiennes du site de fans Mugglenet.com, une position tout à fait enviable pour tout.e pottermaniaque. Ensuite j’ai traduit un site de papeterie tout un été, et même ça, ça ne m’a pas dégoûtée de l’exercice.

Je n’aimais pas, par contre, au lycée et en prépa, les thèmes et les versions, et je persiste à penser que cet apprentissage par le bâton de la traduction, compétitive, élitiste et rigoriste, avec une méthode précise et des règles strictes contre les ‘barbarismes’, ‘calques’ et autres ‘sous-traductions’, est absolument contraire à ce qui fait la beauté, la singularité et, très franchement, l’intérêt, de l’art du traduire.

Dans ma propre approche de la traduction, y compris avec les enfants, j’essaie de mettre en avant les aspects ludiques, créatifs, profondément personnels de toute traduction littéraire. Je m’aligne sur les perspectives de traduction qui prônent une approche pragmatique, par tâche – qu’est-ce qu’on me demande de faire avec ce texte en particulier, et pourquoi? – afin d’encadrer chaque traduction au cas par cas et de l’ancrer dans un contexte. Ce contexte peut tout à fait justifier les calques, les solécismes, les surtraductions et autres graves crimes du thème et de la version…

Je suis venue à la traduction littéraire professionnelle avec les romans en vers de Sarah Crossan, dans la foulée de la parution de mon propre roman en vers, Songe à la douceur. C’est Rageot qui m’a mis le pied à l’étrier en me proposant de traduire les textes de Sarah. Je suis donc devenue traductrice bien après être devenue autrice, et c’est pourquoi je n’ai pas de réponse très utile à la question ‘comment devient-on traducteur littéraire?’ qu’on me pose souvent par email – désolée par avance!

J’ai également traduit du français vers l’anglais mon propre roman Les petites reines, qui est devenu Piglettes chez l’éditeur Pushkin. Mais ça, c’est très atypique; normalement, je traduis toujours de l’anglais vers le français.

Aujourd’hui, je consacre à peu près autant de temps à la traduction qu’à l’écriture de textes ‘sources’, pourrait-on dire, et c’est une tâche qui me passionne, me cadre, me ressource, en me forçant à me concentrer intensément sur l’essence de l’acte d’écrire: le langage. La traduction, c’est de l’écriture, de la lecture, de la sensibilité, de la logique, beaucoup de casse-tête linguistique, les eurêkas occasionnels, toutes les joies et les frustrations de ce ‘dire presque la même chose’, selon les mots d’Umberto Eco, où tout l’acte de traduire est contenu dans ce ‘presque’.

Je tiens à ces bébés-là tout autant qu’aux autres nés uniquement de ma plume… Sans me ‘spécialiser’ dans ce domaine, je fais beaucoup de traductions de romans en vers et occasionnellement de poésie.

Je suis également chercheuse dans le domaine de la traduction, notamment les pratiques de traduction littéraire à l’école. Je mène des ateliers de traduction dans les écoles, les festivals, etc., et j’en observe aussi dans le but de théoriser cette pratique. Je vous invite à consulter certains de mes articles sur le sujet ainsi que mon profil universitaire (en anglais) si c’est ce qui vous intéresse.

Les voici, mes adoptés adaptés:

Sarah Crossan (Rageot, 2017)

 

Sarah Crossan (Rageot, 2018)

 

Meg Rosoff (Rageot, 2018)

 

Elizabeth Acevedo (Nathan, 2019)

 

Sarah Crossan (Rageot, 2019)

https://www.librairielapage.com/cache/couvertures/9782258162105.jpg

Tyler Knott Gregson (Presses de la Cité, 2019)

Aminder Dhaliwal (La ville brûle, 2020)

Toffee et moi

Sarah Crossan (Rageot, 2020)

New J.K. Rowling Story The Ickabog Is Free to Read, Not a ...

J.K. Rowling, L’Ickabog (Gallimard, 2020)

 

Elizabeth Acevedo, De l’autre côté de l’eau (Nathan, 2022)
Elizabeth Acevedo, Sur le vif (Nathan, 2021)
Joyce Carol Oates, Dans le bleu (Robert Laffont, 2022)
Louisa Reid, Riposte (Bayard, 2022)